Replacer dans le contexte

Pour commencer, vous devriez peut-être vérifier deux ou trois trucs, histoire de vous assurer de ce que vous savez, de ce que vous avez à raconter, de ce que vous allez écrire.

Il ne s'agirait pas qu'une énormité se glisse dans votre récit et discrédite tout votre travail !

Et puis, ce sera certainement l'occasion de découvrir de nouveaux points à aborder, de faire des liens intéressants entre les différentes étapes du parcours que vous avez reconstitué, de trouver de meilleures explications aux situations que vous décrivez,.... autrement dit, d'améliorer votre compréhension du chemin de l'exil et, par voie de conséquence, la qualité de votre récit.

Pour cela, vous pouvez aller fureter du côté des Ressources du site et, notamment, sa rubrique A la loupe qui regroupe des fiches thématiques.

Explorez, fouillez, creusez... Ne vous contentez pas d'approcher superficiellement les évènements historiques.

Découvrez, approfondissez, et -pourquoi pas- lisez également des points de vue qui ne sont pas les vôtres. Apprenez-en davantage sur les origines de la guerre civile, les raisons qui ont poussé civils et combattants à l'exil et sur les conditions de leur installation dans leur pays d'accueil, ou sur leur retour en Espagne.

Oui, c'est vrai que la littérature sur le sujet est très abondante et qu'il est difficile de s'y retrouver.

Alors, pour vous aider à faire votre/vos choix, je mets à votre disposition une liste détaillée d'ouvrages de toute nature : aller à la bibliothèque

En 1941, le ministère de l'intérieur du Gouvernement de Vichy s'est doté d'un service Inspection générale des camps et des centres d'internement.

Les inspecteurs généraux avaient pour mission d'améliorer la gestion et le fonctionnement des lieux d'internement.

Leurs inspections ou visites ont donné lieu à la rédaction de rapports. Rédigé par l'inspecteur général ou bien, parfois, par le directeur du camp, un médecin, un délégué de la Croix Rouge ..., le document était parfois accompagné de photographies.

Rapports de visite, photographies,... sont aujourd'hui conservés aux Archives nationales.

Pour connaitre les conditions dans lesquelles votre famille a été hébergée, rien n'égale le rapport de l'inspection.

Pour faciliter les recherches (car tous les camps n'ont pas été visités par l'Inspection générale), je vous invite à jeter un oeil à la carte des Archives qui vous indique les camps inspectés : https://andji.carto.com/viz/e048fb3e-3ed5-11e6-a60e-0e3ff518bd15/public_map

Ensuite, les rapports de visite, numérisés par les Archives nationales sont consultables : www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_055943

Je crois qu'il est impossible de décrypter un évènement passé si on ne fait que le regarder au travers du prisme de notre vie d'aujourd'hui, car à chaque époque correspondent des préoccupations et des espoirs, des tensions et des joies, une façon de vivre mais aussi de penser.

Ce sont autant d'éléments à prendre en compte lorsqu'on s'intéresse au contexte. Et, pour moi, le meilleur moyen d'oublier qui l'on est et de s'immerger tout entier dans une période de notre histoire, que cette période appartienne à un passé récent ou plus ancien, est de plonger dans un roman historique ou un long métrage.

Oui, bon, vous trouvez que ça manque un peu d'originalité tout ça. Oui, mais c'est tellement vrai !

Pour se familiariser avec l'ambiance des années 30 et 40, entrer dans la tête des personnages et connaître leur état d'esprit, comprendre leurs motivations qu'ils soient franquistes, communistes, républicains, monarchistes, anarchistes... c'est encore le meilleur moyen.

Entre roman historique et long métrage, mon cœur balance. Pour moi, les deux sont de bons outils de compréhension du monde. Ils permettent d'appréhender une réalité dans sa complexité, nous font nous questionner sur la nature humaine et sur la société.

Bien sûr, la vision qu'ils proposent est une illusion mais je pense qu'ils n'en demeurent pas moins un passage obligé.