La 2e DB, de Paris au refuge d'Hitler, documentaire français de 2013 (52 min) de Philippe Tourancheau.
Entre images d'archives et témoignages de vétérans, ce film retrace le parcours de la 2ème Division Blindée depuis son débarquement en Normandie le 1er août 1944, jusqu'au Kehlsteinhaus, le nid d'aigle d'Hitler, le 4 mai 1945. L'épopée de la 2e DB est captivante mais le documentaire passe totalement sous silence la présence de républicains espagnols dans les rangs de la division. On n'y apprend donc rien sur la Nueve .
Espagne : le pays fracturé, documentaire allemand de 2022 (52 min) de Marcel Mettelsiefen.
A l'heure où les idéologies se radicalisent partout en Europe, la fracture entre les extrêmes est plus marquée en Espagne qu'ailleurs. Est-ce du seul fait que l'Espagne à rouvert les fosses du franquisme ? Le documentaire passe en revue les origines d'un phénomène qui s'amplifie depuis 15 ans (mémoire historique, crise de 2008, mouvement des indignés, indépendantistes catalans...) et en filigrane, répond à La question qui les concentre toutes : à qui profite une fracture soutenue par une classe politique qui exacerbe les passions ?
L'Espoir pour mémoire, documentaire français de 1993 (2 x 52 min) de Jorge Amat.
Chronique des anciens combattants des Brigades internationales en Espagne, ce film alterne images d'archives et témoignages d'anciens brigadistes. En 1936, ces hommes et ces femmes, tous volontaires, ont tout quitté pour aller se battre pour une cause que leurs gouvernements rejetaient. Jorge Amat leur donne la parole afin qu'ils nous parlent de leur engagement, de leur lutte, de leurs motivations, ainsi que de leurs destinées. Il existe 2 versions de ce film : celle que j'ai vue et une plus récente, réalisée en 2008, de 3 x 52 min.
L'Exode d'un peuple , documentaire français de 1939 (36 min) de Louis Llech.
Le film est muet. Les images filmées, montées et chapitrées par un perpignanais, cinéaste amateur et témoin de la Retirada, sont simplement accompagnées à l'accordéon (mélange d'improvisations et de thèmes historiques). Depuis le versant espagnol jusqu'aux camps de concentration de la plaine, en passant par la ligne de crête, les postes-frontières et les campements provisoires, Louis Llech nous donne à voir l'évènement, sans fard ni pathos, comme si nous étions là, debout à côté de lui, au bord du chemin.
Les Fosses del Silenci (The Spanish Holocaust), documentaire espagnol de 2003 (50 min) de Montse Armengou et Ricard Belis.
Ce documentaire retrace la répression franquiste, l'élimination systémique de milliers de civils, sympathisants réels ou supposés de la cause républicaine et de la découverte, au début du XXIème siècle, des charniers et des fosses communes. Tabous, mémoires blessées, souvenirs interdits et refoulés,... des témoins se souviennent et racontent. Armengou et Belis ont réalisé deux autres documentaires : Los niños perdidos del franquismo et El convoy de los 927. Les trois documentaires ont été primés.
Franco, fragments de mémoire, documentaire français de 1995 (72 min) de Yvon Gérault.
Lorsque Francisco Franco Bahamonde s'éteint le 20 novembre 1975, et bien qu'il ait lui-même réglé les termes de sa succession, tous se demandent ce qu'il va advenir de l'Espagne, tant la figure du Généralissime est étroitement liée à celle de la nation toute entière. Figurant parmi les bonus sur le DVD du film "Lettre à Franco", ce documentaire revient sur l'Espagne franquiste, la personnalité et le parcours du Caudillo, et l'héritage que Franco a laissé au pays, un héritage encore bien présent aujourd'hui.
Franco, l'homme à abattre, documentaire allemand de 2016 (50 min) de Daniel Guthmann et Joachim Palutzi.
Tout au long des 40 ans passés à la tête, d'abord des militaires rebelles, puis du régime qu'il a instauré en Espagne, Francisco Franco a essuyé des attentats. Les archives révélées après la mort du dictateur en dénombrent plus de 20. Mêlant interviews, reconstitutions et images d'archives, le documentaire donne la parole à quelques-uns des hommes qui ont tenté de tuer Franco. Ils disent leurs motivations, révèlent leurs plans et les raisons de leur échec.
Los Labios apretados (les lèvres serrées), documentaire espagnol de 2018 (91 min) de Sergio Montero Fernández.
Sergio est asturien. Il est fils de mineur. Pourtant, il ne sait rien des évènements qui se sont déroulés dans cette région en 1934 ; évènements auxquels a participé son père. C'est au hasard d'un voyage et d'une rencontre que l'Histoire va se révéler à lui : en octobre 34, en réaction à l'arrivée au pouvoir de la droite réactionnaire, une grève insurrectionnelle est lancée. Le mouvement échoue à peu près partout en Espagne, sauf dans les Asturies où le gouvernement dépêche son armée sous la coordination d'un certain Franco...
Majorque, années 1930 : la fin d'un refuge, documentaire allemand de 2022 (52 min) de Christian Buckard et Daniel Guthmann.
Le documentaire est construit en 2 parties. La 1ère (env. 20 min) dévoile, aux travers d'exemples, les très nombreux attraits que Majorque revêtait au début des années 30 pour les artistes, intellectuels, opposants et pacifistes allemands, juifs ou non, menacés par la montée du fascisme. La 2nde (env. 30 min) raconte comment, dès le déclenchement de la guerre civile, l'île-refuge s'est mue en un piège mortel. Au passage, les réalisateurs mettent en lumière les évènements marquants qui, de 1936 à 39, ont secoué l'île et sa capitale.
Mourir à Madrid , documentaire français de 1963 (82 min) de Frédéric Rossif.
Rétrospective de la guerre civile depuis les scènes de liesse populaire du 12 avril 1931 jusqu'au défilé de la victoire du 19 mai 1939, ce film est dédié aux correspondants de guerre morts à Madrid, ainsi qu'à tous les journalistes, reporters, cameramen qui ont accompli leur travail en Espagne. Les images d'archives proviennent de divers fonds (URSS, USA, France, Allemagne et Espagne). Les commentaires sont clairs et concis. C'est, sans conteste, le documentaire le plus complet qu'il m'ait été donné de voir sur la guerre d'Espagne.
El Silencio de otros (Le Silence des autres) , documentaire espagnol de 2018 (96 min) de Almudena Carradedo et Robert Bahar.
En 1977, deux ans après la mort du dictateur, l'Espagne vote la loi d'amnistie générale qui libère les prisonniers politiques mais interdit le jugement des crimes franquistes. Ce film décrit le long combat que mènent des citoyens espagnols pour que justice soit rendue aux victimes et faire condamner les coupables. Prix du Public et Prix de la Paix à la Berlinale 2018. Goya du meilleur documentaire en 2019. Je l'ai vu lors de sa sortie au cinéma et, ainsi que tous ceux présents dans la salle obscure, j'en ai été bouleversée.
Ajouter un commentaire