Tome 2 - De 1951 à aujourd'hui
Le second tome commence exactement là où s'achève le premier, c'est-à-dire au moment de l'annulation par l'O.N.U des mesures prises contre Madrid. S'ensuit alors la description des avantages que le régime a su tirer de l'écrasant succès de sa politique étrangère : avantages économiques, financiers, diplomatiques, ainsi que par voie de conséquence, un renforcement du pouvoir personnel de Franco sur l'Espagne.
La nouvelle période qui s'ouvre voit le développement des investissements (par l’afflux de crédits américains notamment) mais cet apport soudain, en conduisant à de brutales hausses de prix, va encore aggraver les difficultés de la population. La chape de plomb qui recouvre la société espagnole n'en souffrira pas pour autant car, fort du blanc-seing qu'il vient de recevoir de la communauté internationale, Franco peut à sa guise réprimer les voix qui s'élèvent en Espagne pour protester contre l'augmentation du coût de la vie.
De fait, la lecture de ce tome 2 est vraiment déprimante tant rien ne semble pouvoir entamer la permanence et l'arrogance de Franco et de son régime.
Bien que l'hostilité au franquisme grandisse, notamment dans les milieux étudiant (cette nouvelle génération n'a pas vécu la guerre civile) et ouvrier (la classe s'est reconstituée depuis 1939), cette opposition n'arrive pas à renverser le régime. Les années passent et Franco continue de tenir le pays, manœuvrant pour demeurer la clé de voûte de toute l'organisation politique de l'Espagne. Reprenant d'une main ce qu'il donne de l'autre (plan de stabilisation, libéralisation, plan de développement,...), il contrôle l'évolution du régime de manière à en conserver toujours le leadership. Alors l'Espagne change, oui, par force, mais ces changements ne profitent pas à tout le monde. C'est l'Espagne aux deux visages : celui d'un pays qui s'ouvre et normalise ses rapports avec le monde extérieur (traités de commerce, ouverture au tourisme, entrée à l'Unesco...) avec ses touristes et ses retours sur investissement, mais aussi celui du franquisme ordinaire avec ses défilés de la Victoire, son arsenal législatif, son redoutable système répressif et son garrote vil.
Lorsque se termine ce deuxième et dernier volet de l'Histoire de l'Espagne franquiste, en 1969 donc, Franco est toujours à la tête de l’État espagnol. Il vient de désigner son successeur en la personne du Prince Juan Carlos de Bourbon. Les hommes du franquisme sont confiants car le petit-fils d'Alphonse XIII a été élevé dans les écoles militaires du régime et tout porte à croire que la monarchie instaurée par Franco est propre à en perpétuer l'héritage...
Le lecteur trouvera à la fin du tome 2 la table des matières, un chronologie, un tableau de Louis XIV à Juan Carlos, quelques données économiques, quelques références bibliographiques, une filmographie, un index et les sources détaillées des photos (+ de 70) qui illustrent les 2 livres.
Ajouter un commentaire