Les auteurs :
Alfonso ZAPICO, illustrateur de presse et dessinateur natif des Asturies, signe-là à la fois le scénario et la mise en image d'une œuvre ambitieuse : la Balada del norte, une tétralogie sur la Révolution de 1934.
Tome 1 - La 4ème de couverture :
Alfonso Zapico ha eligido enfrentarse a la enorme complejidad de la gran crisis española, desde la pérdida del imperio americano y las estériles campañas marroquíes hasta la caída de la monarquía, el sueño de la República y el colapso de la convivencia. En la Revolución asturiana se anudaron los elementos de esa larga crisis.
La balada del norte, una obra colosal y delicadamente detallista, hace revivir la Comuna de Asturias, la última gran revolución obrera en territorio europeo. Y deja al lector sin aliento.
Enric González
Pourquoi j'ai aimé cet album ?
Tout tient en un mot : sensationnel !
Vous voulez en savoir davantage ? C'est simple, j'ai absolument tout aimé.
- d'abord, l'objet : j'ai en main l'album des Astiberri Ediciones et c'est déjà un plaisir. Une magnifique illustration de couverture, un format inhabituel (19 x 27 et un dos de plus de 3 cm), un papier d'un grain supérieur, on pressent de suite que l'expérience de lecture sera exceptionnelle !
- le dessin : Le noir et blanc -comme si on regardait un vieux film !- est parfaitement maîtrisé, en passant par toutes les nuances de gris. Les paysages sont sublimes et j'imagine que ceux qui connaissent les vallées minières des Asturies pourront en reconnaitre les lieux sans difficulté. Les personnages sont bien reconnaissables et leurs visages très expressifs.
- les textes : je ne sais pas ce qu'il en est de la traduction, mais les dialogues de la version originale sonnent "vrai". Ancrés dans le contexte, cohérents et bien menés, ils fonctionnent très bien.
- les personnages : ils sont nombreux mais ce n'est pas un problème car on apprend à les connaitre petit à petit. Ils ne manquent ni de profondeur, ni de complexité et cela les rend terriblement crédibles et attachants.
- la mise en page : je ne me suis pas ennuyée une minute ! La noirceur de la mine est restituée par des vignettes se détachant d'un fond noir. Par-ci par-là, la une d'un journal local vient rappeler le contexte politique national, voire international. Quelques vers des poètes russes Pushkin, Yesenin et Gumiliov viennent parfois agrémenter un plan d'ensemble pour lui donner une profondeur supplémentaire. Et j'en passe. L'album foisonne de bonnes idées ! Un régal !
- je termine avec le scénario : Avec empathie et intelligence, Zapico propose au travers de sa narration et de sa galerie de personnages, une lecture 'intrahistorique' des évènements de 34. Le récit débute en décembre 1933, lorsque Tristán Valdivia décide de quitter la capitale pour retourner chez son père, le marquis de Montecorvo, propriétaire entre-autres de la Compagnie Minière du Nord-Est. Zapico plante le décor, croque ses personnages, invite le lecteur à pénétrer leur quotidien. Conditions de vie, absence de perspectives, aspirations... peu à peu les deux Espagne se dessinent dans ce qui les oppose déjà. Et le tome 1 s'achève la nuit du 5 octobre 1934 tandis qu'éclate la révolution.
Comme je ne résiste pas à l'envie de connaître la suite, allez, j'ouvre le tome 2 !
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