Ainsi que nous l'avons vu, le retour en Espagne n'est pas impossible. Pour autant, il n'est pas sans danger.
En théorie, les personnes favorables au Mouvement national ne risquent rien. Dans la pratique, le simple fait d'avoir rejoint la France suffit à vous rendre suspect.
Les nationaux classent leurs prisonniers républicains en fonction de leur engagement :
- les droits communs : ils sont incarcérés ou, en cas de surpopulation carcérale, relâchés,
- les engagés de force dans les troupes républicaines : les prisonniers qui arrivent à convaincre les autorités franquistes qu'ils ont été enrôlés dans l'Armée populaire non pas par conviction mais contraints par les circonstances peuvent échapper à l'emprisonnement en s'engageant dans l'armée franquiste,
- les engagés volontaires dans les troupes républicaines ou les civils accusés de crimes de sang sont transférés au Palacio de las Misiones de Montjuic pour être traduits en conseil de guerre. Quand ils ne sont pas fusillés, ils sont condamnés aux travaux forcés et au sein de Bataillons Disciplinaires de Travailleurs, deviennent les esclaves du régime franquiste.
Beaucoup passent par les camps de concentration franquistes où les Espagnols qui "s'étaient égarés" sont re-éduqués et "purifiés". En 1940, les camps de Franco comptent entre 370 000 et 500 000 internés. Le plus connu de ces nombreux camps est peut-être celui de Miranda de Ebro, dans la province de Burgos. Officiellement, aucun camp n'accueille de femmes.
En complément du système concentrationnaire, le régime de Franco fait une chasse impitoyable aux combattants républicains revenus clandestinement chez eux.
Mais ça, c'est un autre sujet ...
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