A Barcelone, le soulèvement militaire est un échec : à l'issue des combats de rue, les soldats rebelles se sont rendus aux Comités de Défense formés par les ouvriers et aux gardes civils demeurés loyaux à la République.
Dès les jours suivants, un peu partout en Catalogne, paysans et ouvriers se regroupent en assemblées et s'organisent.
Marcos, très engagé politiquement, est élu chef du comité révolutionnaire et président de la coopérative des agriculteurs. Il est alors chargé de répartir les récoltes entre les propriétaires et les travailleurs. Comme il est réserviste de l'Armée populaire, il partage son temps entre les réunions politiques, le travail des champs, la gestion de la coopérative et une préparation militaire qu'il fait à Tarragone.
Lorsqu'en 1937, la classe 1928 est appelée, il prend les armes et part pour le front.
Les combats sont éprouvants, les succès passagers. L'année suivante, le retrait des Brigades internationales et la défaite de la bataille de l'Ebre ont raison des derniers espoirs de victoire. La campagne de Catalogne est désastreuse. L'Armée populaire recule : Tarragone est prise le 17 janvier, Barcelone le 26 puis c'est au tour de Gérone, Figueres,... Devant la tournure des évènements, Marcos doit se résigner à quitter l'Espagne en laissant derrière lui, au village, sa femme et sa petite Roser qui a 4 ans.
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