En décembre 1936, Alfred est hébergé à Paris, square Guillot. Il reçoit l'aide du Comité Central d'Assistance aux Migrants Juifs qui tente de lui obtenir l'autorisation de se fixer en France. D'après ce même comité, si Alfred obtient une carte d'identité régulière, le Racing-Club de Paris pourrait l'engager dans l'une de ses équipes de football.
Mais, Alfred n'attend pas que l'administration française se prononce sur la demande et, fin février 1937, après un séjour en France de 2 mois, il quitte Paris en direction de l'Espagne où il s'enrôle dans les Brigades internationales.
Il est incorporé dans un bataillon de langue allemande de la XIème Brigade avec le grade de lieutenant médecin.
La XIème Brigade a été créée en 1936. Elle est connue pour avoir empêché, avec la XIIème Brigade, la chute de Madrid. D'ailleurs, lorsque Alfred rejoint son groupe, la bataille de Madrid s'achève. Par la suite, la XIème Brigade livrera ses principaux combats à Boadilla del Monte, Majadahonda, Jarama, Guadalajara, Brunete, Belchiste et Teruel.
Après la retraite d’Aragon, au début du printemps 1938, les Brigades internationales se sont regroupées au nord de l’Ebre, dans la Comarca du Priorat, où elles se préparent à la prochaine grande offensive. Elles y resteront jusqu’au 24 juillet.
Aux premières heures du 25 juillet 1938, elles passent l’Ebre... avec le succès qu'on leur connait.
Après 2 mois de forts combats, en octobre 1938, le gouvernement républicain demande que les Brigades internationales soient retirées du front. Alfred revient au Priorat et, comme les autres volontaires étrangers, attend son rapatriement.
Le 15 novembre 1938, à Barcelone, dans une ville ravagée par les bombardements intensifs de l'aviation italienne, les Brigades internationales défilent. C'est un défilé d'adieu.
Pour autant, Alfred ne quitte pas L'Espagne, ou du moins pas tout de suite.
Car, tandis que les bataillons de langue allemande qui formaient la XI brigade étaient stationnées entre Falset et Cabacès, un hôpital de campagne avait été installé dans les grottes de la Bisbal de Falset près de la voie voie ferrée : la cave-hôpital de Santa Llúcia. C'est là qu'Alfred, qui officiait en tant que lieutenant médecin, avait rencontré puis épousé le 25 mai 1938, María, une catalane de Cabacès.
En octobre 1938, María tombe gravement malade. Une typhoïde compliquée est diagnostiquée, qui demande une hospitalisation urgente, et comme les hôpitaux civils sont pleins, elle est hospitalisée dans l'hôpital militaire.
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